Dans son «Introduction à l’histoire de Saint-Jean-Baptiste» publiée en 1980 dans un Cahier d’histoire, Yves Messier rappelle les principales sources sur l’histoire de cette municipalité. La portion inexplorée du passé à laquelle Yves Messier fait allusion dans l’extrait ci-dessous, soit la période postérieure à 1914, a été traitée dans l’ouvrage Saint-Jean-Baptiste-de-Rouville 1797-1997, publié par la Corporation du Bicentenaire de Saint-Jean-Baptiste en 1997.
« Les sources
Quiconque désire étudier l'histoire de Saint-Jean-Baptiste doit consulter le premier document traitant de cette histoire qui, à ma connaissance, a été écrit vers 1881. «L'abbé Isidore Desnoyers, né en 1819 et décédé en 1891, a consacré une partie de sa vie à faire l'histoire d'une cinquantaine de paroisses du diocèse de Saint-Hyacinthe. Ses manuscrits, conservés à la bibliothèque de
l'évêché de Saint-Hyacinthe, ont une grande valeur.» Il a été pour ainsi dire le premier historien de Saint-Jean-Baptiste.
Quelque 35 ans plus tard, l'abbé P.A. Saint-Pierre, curé de Saint-Jean-Baptiste de septembre 1912 à septembre 1921, poursuit le travail commencé par l'abbé Desnoyers. Il écrit du 11 juillet 1914 au 29 juillet 1916 une série d'articles dans le Courrier de Saint-Hyacinthe.
En 1942, les Éditions de l'Université d'Ottawa publient un volume de 373 pages sur le Père Arthur Guertin (1868-1932), missionnaire Oblat de Marie Immaculée, sous le titre de «Un Apôtre canadien». L'auteur, Henri Morisseau, o.m.i. consacre un chapitre à l'enfance du Père Guertin et par le fait même donne un bon résumé des débuts de Saint-Jean-Baptiste. Qu'il soit dit en passant que ce Père Arthur Guertin ( de son vrai nom Jean-Baptiste Médéric) descendait de David Guertin et de Marguerite Robert et que cette famille a été l'une des plus prolifiques de Saint-Jean-Baptiste.
Comme les premiers résidents de Saint-Jean-Baptiste et de Saint-Hilaire étaient desservis par les curés de Beloeil, il est grandement instructif de lire dans la Petite Histoire de la paroisse de Saint-Mathieu de Beloeil les pages 32 à 58 où l'auteur décrit la scission des deux paroisses.
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Ces documents constituant les principales sources où l'on peut puiser une foule de renseignements sur l'histoire de Saint-Jean-Baptiste. Pour les gens intéressés qui désirent marcher hors des sentiers battus, il leur faut consacrer des heures, que dis-je, des journées, des mois à fouiller les archives diocésaines, paroissiales et municipales, à scruter les Bibliothèques Nationales et municipales de Montréal, à Québec et à Ottawa, puisque l'histoire de 1915 à nos jours reste à écrire.
[…]
Les premières familles
René-Ovide Hertel, sieur de Rouville (1772-1792), troisième seigneur de ce nom, concéda nombre de terres près de la rivière des Hurons. De 1781 à 1795, il se fit assister dans ce travail par Messire Noiseux, curé de Beloeil.
Où ceux-ci trouvaient-ils ces valeureux pionniers ? L'abbé Desnoyers, dans son histoire de Saint-Jean-Baptiste, nous apprend que les premiers habitants de notre paroisse venaient principalement de Beloeil, Saint-Charles, Pointe Saint-Olivier (Saint-Mathias). Quelques-uns étaient originaires de Chambly, Saint-Antoine, Saint-Denis, Verchères et Longueuil.
[…] De 1771 à 1800, [d]es familles […] sont venues s’établir soit dans le rang nord-ouest (aujourd’hui Sainte-Madeleine), soit dans les rangs nord et sud de la rivière des Hurons ou encore dans les trente et quelques-unes dans les soixante. »
Référence: Yves Messier, «Introduction à l'histoire de Saint-Jean-Baptiste», Cahier d’histoire de la SHGBMSH, no 2, juin 1980, p. 34-36, 39-40.