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Les jardins de Saint-Hilaire : le rêve d’un promoteur
Les promoteurs immobiliers ne sont souvent pas à court de verbes pour mousser leurs projets. Preuve en mille, voici un extrait de la publicité d’un certain Arthur Laberge, courtier d’immeubles, qui voulait développer Saint-Hilaire comme jamais auparavant. Elle est parue dans Le Devoir du 7 mars 1914 :
« Située à la porte de Montréal, à quarante-cinq minutes du grand centre commercial et financier du Canada, sur les pentes à vergers du Mont Saint-Hilaire, et à quelques acres seulement de la rivière Richelieu, à laquelle on a accès par un large boulevard, traversée du Nord-Est au Sud-Ouest par le Grand Tronc et l’Intercolonial, et à quelques minutes seulement de l’église, des écoles et des magasins, la nouvelle subdivision des Jardins de Saint-Hilaire est l’un des plus jolis endroits du Canada pour résider.
À mi-chemin entre la montagne et la rivière, avec un climat où se mêlent les avantages des deux, cette région est tout à fait salubre ; on ne trouve aucune maladie et l’atmosphère y est toujours très bonne et même tonifiante.
Les Jardins de Saint-Hilaire ont été subdivisés en lots d’un acre, chacun d’eux faisant front sur de larges avenues qui seront macadamisées et où l’on plantera de beaux arbres de chaque côté. […] et la grève sera améliorée de façon à rendre le canotage et la pêche agréables et sûrs.
Le prix des lots
Sur le nombre original des lots, 400 sont en vente, que l’on peut obtenir à des prix qui varient de $300,00 à $1,000 chacun […].
[Lumière électrique, aqueduc et marchés]
La ville de St-Hilaire aura bientôt son service de lumière électrique et la subdivision des Jardins en bénéficiera […].
L’eau fournie aux résidents de la subdivision des Jardins est prise aux sources de la montagne […]. C’est aussi l’eau la plus pure, la plus pétillante et la plus fraîche que l’on puisse obtenir. […]
On peut se procurer facilement de la bonne viande, des légumes, du beurre et des oeufs à 25 pour cent moins cher qu’en ville. Les vendeurs, les boulangers et les commerçants de fruits passent tous les jours à domicile. […]
“Loin des villes et sur les collines”, tel devrait être le cri de l’âme de tous les mortels fatigués et surmenés. […] »
– Jean-Mathieu Nichols, SHGBMSH
La capsule a paru dans L’Oeil régional, 31 juillet 2024, p. 17.