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Le tour de Belœil en 500 mots …

 

La vie paysanne a marqué la plus grande partie des trois cents ans d’histoire de Belœil. SHBMSH, fonds Pierre-Lambert.

Un peu comme Jules Verne autrefois puis de Marguerite Lescop, tout récemment, pourquoi ne pas tenter un tour de Belœil, un tour historique s’entend, le genre de tour que tout citoyen de Belœil devrait connaître ?

L’histoire de Belœil s’étend sur plus de trois siècles. Distinguons une première période, de 1694 à 1768, c’est le début du peuplement des terres. L’histoire officielle commence avec la concession par Frontenac du territoire à Joseph Hertel. Celui-ci passera à la famille LeMoyne en 1711. Les premiers colons s’installent lentement à compter des années 1720.

La deuxième période s’étend de 1768 à 1825 environ. Sur le plan religieux, les paysans seront trop peu nombreux pour obtenir la création d’une paroisse avant 1768, et la chapelle ne sera terminée qu’en 1772. La petite communauté est alors dirigée par des officiers de milice paroissiaux, où le capitaine est en quelque sorte l’ancêtre du maire d’aujourd’hui. Au point de vue professionnel, cette époque voit s’installer les premiers artisans (forgerons, charpentiers et menuisiers, maçons, meuniers, cordonniers, etc), des marchands généraux, des notaires et des médecins.

La troisième période, de 1825 à 1878, verra l’âge d’or de la vie rurale. La petite société agricole devient plus prospère, contrôlée plus ou moins par la petite élite locale constituée du curé, du médecin, du notaire et des marchands. Dans le domaine religieux, l’Église, à compter des années 1840, commence à exercer un contrôle de plus en plus poussé sur les comportements. Dans le domaine politique, plusieurs Belœillois participent aux rébellions de 1837-1838; cinq d’entre eux sont tués à Saint-Charles. La municipalité de paroisse de Belœil est créée en 1855; le marchand Prudent Malot sera le premier maire.

La quatrième étape, de 1878 à 1950 environ, est caractérisée par l’industrialisation et l’arrivée de la vie moderne. L’année 1878 est celle de l’installation de l’usine de poudre noire qui deviendra plus tard la CI.L. et I.C.I., usine maintenant disparue. Déjà, en décembre 1848, l’arrivée de la voie ferrée annonçait que la vie moderne était de plus en plus à la portée des Belœillois. La fin du siècle sera marquée par la mécanisation de fermes et l’exportation progressive des produits agricoles (foin, fromage, beurre) vers l’extérieur. Les deux guerres mondiales, la conscription qui s’ensuit, la croissance extraordinaire de l’usine de munitions à McMasterville, les effets de la Crise économique des années 1930, tout cela indique que Belœil n’est plus à l’abri des grands événements internationaux.

La cinquième étape de l’histoire de Belœil nous mène à la société d’aujourd’hui et se caractérise par la transformation de la paroisse rurale en banlieue montréalaise, à la suite, notamment, de la construction de voies rapides vers la métropole.

Pour un résumé plus consistant de l’histoire de Belœil, voyez le Cahier d’histoire 44, p. 3-14.

— Pierre Lambert, 1999 (mis à jour en 2020)