Capsules d'histoire - Notables et ancêtres

Il y a 45 ans, un prince nous visitait

 

De gauche à droite : Pierre Lambert, de la Société d’histoire, Jacques Meunier, maire de Belœil, le prince Antoine de Ligne et Jean-Pierre Charbonneau, député de Verchères à l’Assemblée nationale, à l’été 1979. (SHGBMSH, fonds L’Œil Régional, photo Christian Hébert)

Le 25 août 1979, lors de la première conférence de la saison, les membres de la Société d’histoire ont eu l’insigne privilège de la présence du prince Antoine de Ligne, propriétaire du château de Belœil en Belgique, en visite éclair dans notre belle région.

Plus tôt dans la journée, le distingué visiteur avait d’abord été reçu à la mairie de Belœil où le maire, Jacques Meunier, les conseillers municipaux et les membres du conseil d’administration de la Société d’histoire l’avaient accueilli. Parmi les sujets abordés, l’invité de marque discuta avec les élus de la taxation foncière, de l’entretien des immeubles et de la protection du patrimoine; il fit part de sa préoccupation comme propriétaire d’un château où des milliers de touristes passent chaque année. Après la présentation, on lui offrit une belle assiette murale, œuvre de l’artiste Monique Tremblay de Belœil. Le prince, fort ému, y alla d’un cri du cœur en s’engageant à étendre à tous les Belœillois le privilège de visiter le château de Belœil gratuitement, droit que seuls les résidents de Belœil en Belgique avaient. Toutefois, l’histoire ne nous dit pas si cette promesse a eu des suites.

En fin de journée, au moment de débuter sa conférence, Pierre Lambert présenta le prince à l’assistance en s’interrogeant sur les rapports qui auraient peut-être existé autrefois entre le Belœil d’ici et le Belœil de Belgique, en ce qui a trait à l’origine du nom Belœil. Peu après, on invita le prince à causer de Belœil en Belgique, de ses habitants, de son château et de ses possesseurs. Il commença par relater les origines de la famille de Ligne, puis l’histoire du château de Belœil et la difficulté de conserver les monuments historiques de nos jours.

Après quoi, le député Jean-Pierre Charbonneau prit la parole. Il mit en évidence l’importance de conserver notre patrimoine historique et la nécessité d’un engagement plus que verbal de la part des pouvoirs publics tout en reconnaissant le rôle de la société d’histoire locale.

À la fin, une visite éclair qui aurait pu marquer d’une pierre blanche le début d’échanges culturels stimulants, mais qui, malheureusement, demeura sans suite.

Note : Le prince Antoine de Ligne est décédé en 2005 à Belœil en Belgique à 80 ans.

 

Alain Côté, SHGBMSH

 

La capsule a paru dans L’Oeil régional, 31 juillet 2024, p. 21.