Capsules - Rues, parcs et monuments

Le ruisseau Bernard d’Otterburn Park

 

Pont Bernard Otterburn Park

Vue du pont Bernard face à la propriété de Wilfrid Bernard au début du XXe siècle. Au loin, on peut distinguer la chapelle Notre-Dame-du-Bon-Conseil.

Plusieurs cours d’eau traversent la municipalité d’Otterburn Park, dont les plus importants sont les ruisseaux Bernard Est, Bernard Ouest et Bessette-Charbonneau. Le principal d’entre eux, le ruisseau Bernard Est, prend sa source à Saint-Mathias. Alimenté par le ruisseau Brodeur et par La Petite décharge des Trente, il se dirige vers la rivière Richelieu selon un axe sud-nord en passant sous le chemin des Patriotes (route 133). Le nom de ruisseau Bernard Est devient officiel lorsqu’il paraît dans la Gazette officielle du Québec le 8 août 1977.

Mais avant de prendre officiellement le nom de Bernard, le ruisseau change de nom à plusieurs reprises. Un acte notarié nous renseigne qu’en 1789 Gilles Brouillet vend à Gustave Iseroff une prairie sise entre la rivière Richelieu et le ruisseau Bourbonnière. Plus tard, en 1880, ce même cours d’eau est connu sous le nom de Massé puisque le notaire Ananie Authier, surintendant spécial de la paroisse de Saint-Hilaire, réfère au « pont Massé que traverse le cours d’eau du même nom ». Ce pont enjambe le chemin de la Reine (actuellement le chemin des Patriotes) vis-à-vis de la propriété de Wilfrid Bernard. Ce n’est qu’en 1902 que le surintendant spécial du Conseil municipal du comté de Rouville emploie le nom de Bernard lors de la répartition des frais du cours d’eau qui prend son origine à Saint-Mathias pour se jeter dans la rivière Richelieu. Encore plus tard, en 1908, le conseil municipal de la paroisse de Saint-Hilaire sollicite un octroi du gouvernement provincial pour la construction d’un pont en fer sur le ruisseau Bernard pour remplacer l’ancienne structure en bois, annuellement bousculée, submergée et mise hors d’usage par le flux et le reflux des eaux de la rivière Richelieu.

À sa réunion du 25 septembre 1909, le conseil municipal accepte la soumission de la compagnie The Laurentian Construction & Engineering Co Ltd pour la somme de 1514 $. L’entreprise prend en charge la construction d’un pont en fer avec culées en béton autres travaux sur le site du pont Bernard. Le contrat est passé devant le notaire Desrochers, le même jour.

Depuis, le nom de Bernard est maintenu dans la documentation jusqu’au moment de son officialisation en 1977.

̶  Alain Côté, 2021