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Capsules d'histoire - Culture et société

 

Le tourisme au XIXe siècle à Belœil–Saint-Hilaire

 

Pierre Lambert, SHGBMSH

On sait encore peu de choses des premiers mouvements touristiques dans notre région au début du XIXe siècle. Belœil–Saint-Hilaire n’est pas sur la route principale des voyageurs qui se déplacent de New York à Burlington, à Saint-Jean puis à Montréal et à Québec. Les voyageurs qui viennent ici font presque un détour, attirés par la colline ou invités par le seigneur au manoir. On connaît leur passage par les récits de voyage qu’ils publient à leur retour. Ils paraissent très peu nombreux.

Passagers sur le quai à Belœil, avant 1908 (SHGBMSH, P01 1-04,01)

Comme ailleurs dans le monde, c’est avec le développement des moyens de transport que le tourisme vers Belœil–Saint-Hilaire a pris de l’ampleur et s’est démocratisé. Les premières calèches publiques circulent au cours des années 1780, les premiers bateaux à vapeur accostent vers 1835 et les premiers trains passent en 1849. L’ampleur du tourisme — tourisme de villégiature et tourisme d’excursion — au cours de ces premières années reste difficile à mesurer.

Le tourisme de villégiature durera plus d’un siècle, depuis les années 1830, où l’avocat LeTourneux vient passer l’été à Belœil, jusqu’aux années 1930, où Simone Monet-Chartrand fait de même avec sa famille. Au tournant du XXe siècle, Belœil voit se construire de belles résidences secondaires le long de la rue Richelieu ; Otterburn Park voit apparaître également des maisons d’été. Ce mouvement sera ponctué par la construction d’équipements hôteliers pour les villégiateurs à l’aise (Hôtel Iroquois) ou à revenus plus modestes (hôtel de Belœil Station).

Le tourisme d’excursion prend de l’ampleur avec l’inauguration de la croix sur le mont Saint-Hilaire (1841) qui transforme l’endroit en lieu de pèlerinage couru. Le mont Saint-Hilaire devient alors une destination de plus en plus populaire. Les navires, d’abord, au cours des années 1840 puis, ensuite, les trains transportent les Montréalais jusqu’au quai ou à la gare de Saint-Hilaire, où des voituriers prennent le relais pour les conduire au pied de la montagne. Au cours des années 1880, des centaines et des centaines de travailleurs montréalais se rendent en fin de semaine avec leur famille au parc Otterburn. Ces excursions d’une journée étaient populaires au XIXe siècle, de même que l’étaient les promenades de fin d’année des séminaristes de Saint-Hyacinthe au mont Saint-Hilaire ou les visites des curieux venus en train spécial examiner les dégâts lors du Déboulis de 1859.

 

La capsule a paru dans L’Œil régional, 27 mai 2025, p. 19.